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Par Mariemini le 24 Janvier 2015 à 00:42
J'ai entrepris de retracer les grandes lignes de l'histoire de ma famille pour répondre aux questions de mes enfants lorsque je me suis rendue compte qu'ils n'en connaissaient presque rien.
Je n'ai pas pour le moment l'intention d'en faire un véritable récit mais l'ensemble des notes de ce blog devrait au fur et à mesure constituer un ensemble.
Les récits sont dans la rubrique: petites notices sur mes ascendants, les deux autres rubriques servent aux annexes et documents.
Il n'est pas nécessaire de lire les posts dans l'ordre.Les éléments des posts de ce blog sont aussi exacts que possible. Aucun fait n'est inventé, toutes les paroles et opinions rapportées ont été véritablement recueillies. Le caractère indiscret ou impudique de certains passages se justifie par le fait que tous les protagonistes de ces histoires sont morts et que je reste la seule personne à pouvoir témoigner de ce passé.
Pour cette raison, j'ai estimé qu'il y a trop de lacunes dans ces récits par manque d'information pour censurer les faits lorsque je les connais.
Tout en rédigeant, j'ai fait quelques recherches dans les documents qui m'ont été transmis, peu nombreux car mes ascendants n'ont dans l'ensemble pas pris soin de conserver grand chose. Ces recherches m'ont replongée dans un passé que j'avais pris soin d'oublier ou de mettre de côté et j'ai été saisie d'émotions. Du coup, ces pages sont devenues comme des "tombeaux" des parents disparus, c'est à dire des hommages remplaçant un pèlerinage sur leurs tombes dispersées un peu partout. Mes parents, mes grands-parents et leurs aïeux n'ont pas eu une vie glorieuse, parfois cela été tout le contraire. Ils étaient paysans, domestiques, ils ont travaillé, ils ont étudié, choisi des métiers, changé de métier, sont montés à Paris, ont lutté, ont connu plus ou moins de réussites, ils ont fait des mariages hasardeux et beaucoup ont fini dans la solitude. Je leur porte une tendresse rétrospective.
Ce blog m'a donnée envie de revisiter les lieux familiaux que j'ai connus. Certains ont disparu comme le Montparnasse de mon père et de mon enfance: les lieux où j'ai vécu ont subi des opérations d'urbanisme ou été transformés par la gentrification. On trouve peu de photos sur le Paris des années 50/60. J'ai pris rendez-vous avec une documentaliste de la bibliothèque de l'Arsenal à Paris le 9 avril, elle m'a fourni de la documentation sur Belleville et sur Montparnasse, pas tout à fait ce que je cherchais.
Tout bien considéré, cette histoire familiale se caractérise par la répétition des disparitions, les biens ne sont accumulés que pour être rapidement dispersés, les lignées sont interrompues, il vente sur ma famille et elle s'est dispersée comme un tas de feuilles mortes.
Peu d'objets m'ont été transmis. Les traces des origines de ma grand-mère maternelle ont été perdues ou détruites (par ma grand-mère elle-même sans doute). Mon père a entièrement liquidé les objets provenant de ses parents et dispersé les livres et objets de ma mère. Les décès se sont succédés. Dès 1980, seuls survivaient en dehors de moi, mon père et ma tante Christiane.
J'ai ainsi acquis le sentiment de l'éphémère qui m'a bien préparée à notre monde liquide et changeant, c'est un avantage, mais un sentiment de perte nostalgique m'accompagne toujours.
Avec les pièces éparses qui surnagent du passé, j'essaie de reconstituer au moins une trame pourvoyeuse de repères.
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